Pas de chance pour M. Turgis, on peut encore le vérifier ici, il fait bien partie des vingt "personnalités" ayant appelé à voter pour cette candidate, ce n'est pas une rumeur, c'est un fait. Le reste des propos de M. Turgis n'est qu'un tissu de réponses approximatives et de contrevérités. Le bail accordé par la mairie est bien illégal, l'adjoint qui l'a signé n'avait pas la délégation de signature, le permis de construire précaire, au delà du fait qu'il est accordé après la construction de la station, contient bien de nombreuse irrégularités. Il s'agit bien d'une zone urbaine verte donc inconstructible sauf dérogations bien particulières. A quoi, il faut ajouter qu'il semble confirmé qu'une partie du terrain se situe bien dans la zone des 50 pas géométriques. Bref, l'accord passé entre la mairie et M. Turgis est bien entaché de nombreuses irrégularités.
Le raccordement électrique d'EDF |
Une question évidemment se pose : pourquoi M. Turgis bénéficie-t-il d'une telle attention de la part de la municipalité d'autant plus que le bail aurait dû être résilié puisque le promoteur ne respecte pas les délais. A ce propos, dans son entretien avec la journaliste d'Imazpress, il affirme que le retard des travaux serait dû à des problèmes d'alimentation électrique. C'est vrai que le raccordement au réseau EDF n'existait pas mais l'artisan a pourtant travaillé pendant des mois avec des groupes électrogènes, ça n'explique donc pas le retard actuel. D'après nos informations, le chantier aurait été arrêté par l'artisan lui-même suite à un différend avec le promoteur. Qu'en est-il exactement ? Quel est l'objet du différend ?
Ma station est "écologique" ose affirmer M. Turgis. Qu'il nous permette d'en douter. Sur le plan environnemental, il ne répond à aucune des questions que nous posions. A-t-il obtenu une autorisation de déversement des eaux industrielles ? Si, oui, de qui la tient-il ? Du Maire de Saint-Denis ? Quel dispositif sera utilisé pour traiter ces eaux fortement polluées? Y aura t il un séparateur d'hydrocarbures ? Quel dispositif est prévu pour l'évacuation des eaux après traitement sachant que la ligne d'évacuation des eaux usées qui passe sous la rue Léopold Rambaud est située au dessus du niveau de la station, ce qui nécessiterait une station de pompage, inexistante à notre connaissance ? Toujours d'après nos informations, une chaudière est installée dans un local technique avec une cuve à mazout pour l'alimenter. Les normes environnementales pour ce type d'installation ont-elles été respectées ? Y a t il un véritable bac de rétention ou une simple fosse qui laisserait craindre alors un risque de pollution du milieu naturel ? La DEAL (Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) n'a t-elle pas son mot à dire ? A t elle été consultée?
En résumé, cette station de lavage, contrairement aux affirmations fantaisistes de M. Turgis n'a rien d'écologique, elle se caractérise même selon nous par une totale désinvolture envers les contraintes environnementales.
Il apparaît enfin que les trois entités, la station de lavage, le restaurant et le magasin de pièces détachées, sont suffisamment séparées pour autoriser trois sociétés différentes à les exploiter. Or, le bail accordé par la mairie s'il précise bien que le bénéficiaire ne pourra sous louer les lieux, spécifie néanmoins que "toutes sociétés exploitantes pourront se substituer à Sogis Invest". Bref, trois personnes ou trois "équipes" différentes pourraient exploiter, qui le restaurant, qui le magasin, qui la station.
Quels seraient alors les heureux bénéficiaires de ces activités très bien situées ?
Voilà des questions auxquelles on s'en doute, M. Turgis n'est pas pressé de répondre. Mais nous aurons, nous, certainement l'occasion de reparler de "Lav a moin +", de son promoteur et de ses liens avec la mairie du chef lieu.
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